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Journal de bord #7 - Des poireaux et des hommes.


Quelle saison ! Je relève à peine la tête que nous franchissons déjà l'équinoxe d'automne. Ça y'est, les nuits sont plus longues que les journ.... Quoi !? J'ai deux mois de retard dans mon journal de bord ? Rhooo allez, je suis sûr que ça ne s'est pas vu ! Et puis y'avait du boulot, hein !!! Vous savez quoi ? On va en profiter, vu que l'on a un peu de recul du coup, pour se faire un petit bilan de l'été et de ses cultures phares.

Les courgettes

Avec un début de saison sur les chapeaux de roue, les courgettes se sont révélées être une culture très productive. Clairement, et comme toutes les cucurbitacées, je privilégierai le semis direct l'an prochain au lieu de l'achat de plants. Les semis sont bien plus vigoureux et précoces. Tout cela fut bien plus mitigé au cœur de l'été, car les derniers plants installés ne les ont pas supporté, d'autant que notre système d'arrosage n'était pas des plus efficients. Ainsi plus de courgette dans les panier à compter du mois d'août. Aucune raison qu'elles gèlent donc, puisqu'elles sont déjà toutes sèches.

Les poivrons

Voilà une culture que je n'avais jamais su conduire, et contre toute attente, cette année était une véritable réussite !! Autant ceux en serre qu'en plein champs, ils ont su fournir des fruits de façon constante de Juin à Octobre. Une culture qui mets du baume au cœur !! Malgré quelques sécheresses et arrosages inefficaces, ils ont su trouver l'eau dans la profondeur des parcelles.

Les aubergines

J'ai réalisé sur le tard que je n'avais commandé que des variétés anciennes pour les aubergines. Et c'est sans regret ! Aussi agréablement que les poivrons, elles ont su rester constantes dans la production de Juillet jusqu'en Octobre. Alors courant Août, les pommes de terre se sont fanées, et nous avons alors subi une plaie d'Egypte en ce qui concerne ces délicieuses petites bêtes que sont les doryphores. Ces pauvres aubergines se sont fait dévorer leurs feuilles de façon sournoise et organisée. On pouvait trouver une vingtaine de ces insectes par pied certains matins. Malgré une incroyable crise foliaire, elles sont restées fortes jusqu'au bout.

Si les doryphores continuent leur secrète invasion de la planète terre en se reproduisant par générations spontanées, j'essaierai d'en mettre dans les paniers ! Grillés, ils feront fureur dans vos tentatives d'apéritifs exotiques.

Les tomates

Qu'elles étaient belles mes tomates ! Plus de trois cents pieds, je les revois encore toute petite, puis mes petites chéries ont grandi et ont rapidement donné une canopée luxuriante fournie en abondance de fruits verts. Elles ont alors mûri, superbement. La serre avait littéralement changé de couleur, et brillait au loin de gueule flamboyant... C'était avant le drame, bien entendu !

Les merles et leurs yeux bioniques avaient repéré la corne d'abondance que représentait l'endroit. Dès les premiers rougeoiements, ils étaient là, plus fugaces et plus résilients que moi.

Après diverses tentatives déchues, dont la fabrication d'un épouvantail-stagiaire, j'ai fini par bloquer l'accès du tunnel par des filets anti-insecte, seul rempart possible et disponible. Hélas, aussi efficaces ces filets étaient-ils, la ventilation de la serre fut ,en conséquence, terriblement diminuées.

C'est ainsi que s'est installé assez rapidement, et très prématurément le mildiou.

La lutte était alors devenue vaine. Et les tomates ont doucement périclité à partir de la fin Juillet. Néanmoins, elles fournirent énormément jusque là. J'ai compté 600Kg en Septembre. Je pense que j'ai perdu un tiers de leur potentiel. La saison des tomates s'est donc prématurément terminé courant Septembre, malheureusement.

Ah ça ! Quand on est un oiseau on résiste pas!

Et qu'est ce que ça dit niveau commercialisation ?

Après quatre mois de commercialisation, j'ai pu tester différents modes de vente. Les revendeurs (biocoop, commerces, restaurants), la vente directe sur site, via caget.net et les paniers hebdomadaires par contrats de trois mois.

Depuis Septembre, j'ai moins de production et ai levé le pied avec les livraisons au biocoop, j'ai préféré me concentrer sur les clients paniers, car c'est une commercialisation qui me convient beaucoup plus pour différents aspects. Je tourne aujourd'hui avec une vingtaine de paniers, tous les consommateurs ont, pour le moment, renouvelé leur contrat.

J'ai d'ailleurs commencé à poser une réflexion sur la valeur du panier, il coûte pour le moment 13€, c'est une valeur prise arbitrairement pour me coller à la valeur du marché, mais je n'arrive pas vraiment à tenir ce montant, notamment afin de tenir la diversité que je souhaite y mettre.

Après tout, la composition du panier est très personnelle et le reflet de mon travail. Il apparaît donc que la valeur réelle moyenne du panier est de 16,80€.

Alors aujourd'hui je n'ai pas de besoin réel de rentabilité absolue car je suis en espace test, et je m'exerce avant tout aux techniques culturales et à l'ouverture de circuits de commercialisation, les consommateurs de paniers ont donc la chance de profiter de légumes à un tarif avantageux tant que je suis sur cet espace-test. Je peux me permettre de maintenir ces prix là pour le moment, mais le jour de mon installation définitive, il faudra le revoir.

Petite pensée pour tous mes anciens profs d'informatiques qui seraient fiers de moi : je me sers ENFIN d'un graphique sous excel !

Le pire des ravageurs

J'en aurai rencontré des ravageurs en cette première année : lapins, lièvres, chevreuils, sangliers, merles, mulots, limaces, doryphores, mineuse du poireau, mouche du chou, tenthrède...

Et puis, depuis cet été, nous avons l'être humain !!

Oui, oui ! Nous avons donc des personnes qui attendent mon départ des parcelles pour venir faucher des poireaux depuis peu. On avait déjà remarqué le vol de melon cet été. Et puis quoi d'autre ? Nous ne le saurons jamais, puisque je ne m'amuse pas à compter les tomates ou les poivrons.

Il est vraiment triste que des gens se permettent de venir voler des légumes qui ne leur coûteraient que quelques euros, je serai sûrement prêt à céder des légumes un peu abîmés à une personne dans le besoin...

Dur d'imaginer que ces gens là ont des scrupules, malheureusement...

En ce début d'automne...

Les stars, ce sont les courges ! Voilà une culture réussie de bout en bout. Parties d'un semis direct fin Avril sur environ 700m², j'ai récolté, à ce jour, 1650 Kg de ces délicieuses cucurbitacées qui vont enrichir vos veloutés hivernaux. Butternut, longue de Nice, musquée de provence, potimarrons... De tous les goûts, de toutes les formes et de toutes les couleurs. Les stocker est même devenu un problème.

C'est LA culture idéale et parfaitement réussie, j'en suis ravi et pas peu fier.

Reste plus qu'à lever les pomme de terre de conservation, et puis vacances, hein, parce que c'est long une saison de maraîchage !

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